
Microsoft a récemment bloqué l'accès à certains services à une unité militaire israélienne après que des preuves préliminaires ont corroboré une enquête médiatique selon laquelle le logiciel était utilisé pour surveiller les appels téléphoniques de civils palestiniens. Le logiciel Azure de Microsoft a été utilisé pour stocker des « millions » d'enregistrements d'appels téléphoniques passés par des Palestiniens vivant à Gaza et en Cisjordanie occupée par Israël.
Microsoft serait l'un des principaux fournisseurs de services cloud et d'IA de l'armée israélienne. L'utilisation des services de Microsoft par Israël aurait augmenté de façon spectaculaire dans les mois qui ont suivi l'attaque du Hamas 7 octobre 2023. Des documents divulgués révèlent que Microsoft a conclu des contrats d'au moins 10 millions de dollars pour fournir des milliers d'heures d'assistance technique pendant la guerre à Gaza. Les documents jettent un nouvel éclairage sur la manière dont les forces de défense israéliennes se sont tournées vers les Big Tech américains, notamment Microsoft, afin de répondre aux exigences technologiques de la guerre.
Face à ces révélations, le 4 avril 2025, lors de la célébration du 50ᵉ anniversaire de Microsoft à son siège de Redmond, Washington, l'événement a été marqué par des protestations d'employés dénonçant les liens de l'entreprise avec l'armée israélienne. Une employée de Microsoft a accusé Mustafa Suleyman, PDG de la division IA de Microsoft, et l'entreprise de complicité dans les actions militaires en cours au Moyen-Orient : « Honte à vous ! Vous êtes un profiteur de guerre. Arrêtez d'utiliser l'IA pour le génocide. Arrêtez d'utiliser l'IA pour le génocide dans notre région. Vous avez du sang sur les mains. Tout Microsoft a du sang sur les mains. Comment osez-vous célébrer alors que Microsoft tue des enfants ? Honte à vous tous ».
Dans ce contexte, Microsoft a récemment bloqué l'accès à certains services à une unité militaire israélienne après que des preuves préliminaires ont corroboré une enquête médiatique selon laquelle le logiciel était utilisé pour surveiller les appels téléphoniques de civils palestiniens. Selon différents rapports, l'unité utilisait le logiciel Azure de Microsoft pour stocker des « millions » d'enregistrements d'appels téléphoniques passés par des Palestiniens vivant à Gaza et en Cisjordanie occupée par Israël.
Cette découverte a donné lieu à un examen interne de Microsoft, qui a révélé que l'utilisation par le ministère israélien de la Défense (IMOD) de la capacité de stockage Azure aux Pays-Bas et l'utilisation de services d'IA confirmaient les informations publiées. « Nous ne fournissons pas de technologie facilitant la surveillance de masse des civils », a déclaré Brad Smith, président de Microsoft. Il a ajouté que la décision de « suspendre et désactiver » certains abonnements de l'IMOD, notamment l'utilisation de services spécifiques de stockage dans le cloud et d'IA, n'aurait aucune incidence sur les services de cybersécurité fournis par Microsoft à Israël et à d'autres pays du Moyen-Orient.
En août, l'armée a déclaré que Microsoft « ne travaille pas et n'a jamais travaillé avec l'armée israélienne pour le stockage ou le traitement de données ». Microsoft a été la cible de protestations en raison de ses liens avec Israël, notamment de la part d'un groupe militant dirigé par des employés du secteur technologique appelé No Azure for Apartheid. Ce groupe fait partie des groupes pro-palestiniens qui ont salué la décision de Microsoft de bloquer l'accès de l'armée israélienne à certains services.
C'est « une victoire pour ces courageux travailleurs du secteur technologique qui se sont levés et ont protesté », a déclaré Imraan Siddiqi, directeur exécutif de la section de l'État de Washington du Conseil des relations américano-islamiques.
Une décision paradoxale car Microsoft avait licencié un employé qui a interrompu le discours du PDG Satya Nadella pour protester contre le fait que l'entreprise fournit à l'armée israélienne une technologie utilisée dans la guerre de Gaza. L'ingénieur logiciel Joe Lopez a été entendu en train de crier après Nadella dans les premières minutes de la conférence annuelle Build du géant de la technologie. Microsoft a déjà licencié des employés qui avaient protesté contre des événements organisés par l'entreprise au sujet de son travail en Israël.
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